Les paysans montèrent par le chemin que j’avais moi-même emprunté. Ils chantaient, dansaient, brandissaient des torches, des piques et d’autres armes. Je ne vis pas grand chose de ce qu’ils firent dans le monastère. Lorsque je sortis de la pièce où étaient conservées les calligraphies, il commençait à brûler. J’ai aussi entendu des cris.
On raconte que les paysans commirent de grandes cruautés. Qu’ils violèrent et sodomisèrent les jeunes filles et femmes nobles, qu’ils écorchèrent les hommes, qu’ils pendirent ou décapitèrent un grand nombre de moines. On raconte d’autres choses encore. Tout cela est possible. Feig, lorsque je le revis à Nuremberg, me dit avoir vu Flush participer au pillage. Il soutint même qu’il le vit manger de la chair humaine mais je n’en crois rien. Ce que je sais, c’est que Feig et les autres lui doivent la vie.