SECONDE ÎLE. Avant, j’étais peintre. Sur une autre île, plus au sud. J’ai exercé le métier de peintre à fresque au début de mon séjour dans les îles. L’île était plus sèche et plus grande. Je n’avais été que très rapidement formé aux règles. Mes commandes venaient habituellement de maisons modestes, quelques fois de maisons riches. Je peignais habituellement des maisons modestes, quelquefois des maisons riches. L’île était plus sèche et plus grande. Toutes les maisons y étaient blanches, assez basses et avaient des toits plats. J’habitais une petite maison chaulée, près de la mer, derrière une plage. Toutes les maisons de l’île étaient blanchies à la chaux. La mienne était située derrière des touffes d’herbe sèche face à la mer. Elle était basse, avec un toit plat, ne comportait qu’une pièce. J’habitais une petite maison au toit plat et aux murs blanchis à la chaux, derrière une plage, face à la mer. La pièce unique était meublée d’un lit bas et étroit dans le coin gauche du mur du fond.
J’évoquerai maintenant l’épisode le plus marquant de mon séjour sur cette île.
Comme je peignais les murs d’une maison riche, c’était tout au début de mon travail, je me souviens que lorsque je la vis pour la première fois je venais juste de terminer l’enduit. Elle était la fille du maître de maison. Elle avait pour amie une étrangère aux cheveux blonds, du même âge qu’elle. Son amie était discrète. Une seule fois, c’était dans un pré où poussaient quelques amandiers, nous nous étions tous trois dénudés, toutes deux me saisirent. Le père apprit quelque chose et me fit bastonner. Je représentai cette histoire à fresque dans deux maisons. Puis je quittai l’île.
J’HABITAIS dans le quartier est de la ville, une maison qui donnait sur une place carrée. Ma maison était basse, blanchie à la chaux, elle ne comportait que deux pièces. La façade était percée d’une porte et d’une fenêtre. Toutes les maisons de la ville était blanches. Celles des quartiers récents étaient basses. Les maisons de la vieille ville s’élevaient parfois jusqu’à trois étages. Il n’y avait qu’une ville sur l’île où j’exerçais le métier de peintre, située dans une plaine assez vaste, un peu en arrière de la côte. Le cours d’eau qui la traversait du nord au sud faisait une boucle. Les rues des quartiers récents étaient plus larges et régulières, parfois plantées d’arbres. Les plus pauvres habitaient dans la vieille ville, les plus riches sur les collines avoisinantes, au milieu des jardins.